Briser la glace en milieu professionnel grâce à Nanard et Jimmy Page

Enfin. Depuis le temps que je vivais humiliation sur humiliation, que je subissais moqueries et ricanements, je me sens un peu moins différend aujourd’hui : j’ai rencontré un collègue qui adore Lavilliers lui aussi.
J’en ai été même un poil jaloux quand il m’a raconté qu’il a fait la mythique tournée de 80, celle dont on a attendu la réédition en CD pendant plusieurs années.
Par contre, on parlait Deep Purple, Lou Reed et compagnie, et je ne sais pas comment je dois prendre le fait qu’il me demande à un moment : "Mais dis-moi, Antony, comment ça se fait que tu écoutes ce genre de musique  ?"
On va dire qu’il me prenait pour plus jeune que je ne suis, je préfère, parce que si je reformule ça donne quand même :"Mais pourquoi écoutes-tu des musiques de vieux ?"

Tiens, à propos de préjugés sur la musique, je bosse actuellement dans le parfum, autant dire que l’ambiance est plus au prouproutage sac-à-main qu’à la descente de Kro, quand je m’aperçois que la collaboratrice de Miami, 45 ans, toute bronzée, BCBG à mort, a pour fond d’écran une photo de Led Zeppelin.
Je n’ai pu m’empêcher : "Oh ! You’re a Led Zeppelin fan ?
– Yeah !!!"
Et là voilà qui me raconte le concert de 2007 à Londres, qu’elle a campé pendant deux jours devant l’O2 pour être bien placée… Je ne les imaginais pas comme ça les fans de Led Zep.
Elle m’a même fait un quizz musical quand sa sonnerie personnalisée de portable, et là j’ai marqué un point (mais c’était facile, c’était le solo de Stairway to Heaven!).